La révolution ne passera pas par Epinal (du moins il y a peu de chances)

poste-epinal« Tirer sur l’ambulance » n’est pas une pratique bien louable et l’on pourrait charitablement passer l’éponge sur l’inutile prestation à laquelle s’est livré J.C Lacour hier soir au cours du dernier conseil Municipal d’Épinal si celle-ci n’était pas riche en enseignements sur le décalage irréparable qui sépare dorénavant les partis traditionnels (sinon « archaïques ») des citoyens que nous sommes.

Dans l’édition de ce jour de Vosges Matin on apprend en effet que l’arrivée de Monsieur Lacour s’est faite accompagnée de porte-drapeaux à la couleur du PCF qui sont cependant repartis bien vite pour laisser le reste de la séance se dérouler sans encombre jusqu’à la prestation du sus-nommé – en toute fin – dans une léthargie générale où résonna ensuite au milieu du silence la voix ironique du Député Maire LR qui put répéter à l’envi et au mot prés l’argumentaire insipide relayé dans Epinal-Info il y a quelques jours pour justifier la fermeture de la Poste de Bitola.

En bref, que s’est-il donc passé  hier soir?

Rien, à vrai dire, sinon une triste pantomime, une parodie d’opposition qui n’avait vocation qu’à « paraître », qu’à faire semblant d’exister et accessoirement décrocher une petite photo dans la presse locale.

Car qu’a donc fait Monsieur Lacour durant toute ces années passées dans l’opposition municipale ? Ou était-il alors que les écoles fermaient, que la ville était soldée à des entrepreneurs improbables et persévérait dans une politique libérale dont on commence à compter les désastres qu’elle aura causé ?

Où est-il en ce moment même alors qu’une pétition tente de dénoncer le harcèlement psychologique dont est victime un blogueur local traîné devant la justice suite à des articles « gênants » par le député-Maire Heinrich et son DGS sous prétexte de « dénigrement »  et de « diffamation » ?

Nulle part, ou plutôt bien à sa place, celle du mort, qu’il veut faire semblant de vouloir délaisser depuis quelques jours en quittant son habit de « notable » pour descendre dans les rues.

Des rues qu’il ne connaît plus cependant, et qui ne se reconnaissent plus en lui, aussi vide que le Conseil municipal d’hier au soir où – plutôt que d’agiter des drapeaux tel Guignol – Monsieur Lacour aurait pu inviter des habitants des quartiers qu’il prétend représenter pour qu’ils puissent exprimer face à face avec les élus le sentiment d’abandon dans lequel ceux-ci les ont plongé.

Mais non, mieux vaut briller seul, mieux vaut persévérer dans une rhétorique désuète et rodée plutôt que de se coltiner à la complexité du réel, mieux vaut quelques articles de presse pour pouvoir enrichir son « herbier » plutôt que de faire corps avec la population et l’entraîner à reconquérir le pouvoir qui lui a été confisqué.

Des mots, rien que des mots, une mise en scène cynique où la complicité des protagonistes n’était que trop visible cependant que le peuple, loin de cet « entre-soi » reste à la merci des charmeurs et des charmeuses qui eux sauront – hélas ! – trouver de nouveaux artifices propres à le fasciner.

Jack Le Lieur

Le 19 novembre 2016

 

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