Guy Vaxelaire ancien Président a publié en avril un communiqué dans l’objectif de tenter une explication sur le rôle de la Com com dans l’affaire Fibers. Il a joint à ce communiqué copie du sommaire d’une étude qui aurait permis selon lui, aux élus de l’époque, de prendre les bonnes décisions avec tout l’éclairage requis.
Soucieux d’en savoir plus et de partager avec ces élus les informations qui leur firent acquérir trois cent mille euros au dessus du prix estimé par les domaines, une friche industrielle pour la mettre à disposition du projet décrit dans ce document, soucieux également de faire profiter les citoyens dont l’argent était ainsi généreusement dépensé, de ces informations auxquelles ils ont droit, nous demandâmes à la Com com et à son Président Monsieur Dousteyssier communication de cette étude. La réponse mit un certain temps à nous parvenir par courrier dans lequel on nous apprit que le document demandé était couvert par le secret industriel et commercial et que notre demande ne pouvait par conséquent pas être satisfaite .
Qu’à cela ne tienne, nous avons aussitôt saisi la CADA (Commission d’accès aux Documents Administratifs) pour avis. Celui-ci arriva avec retard, mais nous donna raison. Il indiquait que le document demandé – que la CADA n’avait malgré sa demande pu obtenir – était communicable sous réserve d’en masquer les passages relevant du secret industriel et commercial.
Quelques jours plus tard, la poste nous déposait une enveloppe contenant un document de 36 pages dûment agrafées.
Personne n’a jamais lu 36 pages en si peu de temps, moins d’une minute montre en main, le temps de tourner les pages, et nous avions pris connaissance de l’intégralité du rapport. 98% du texte a soigneusement été masqué au feutre noir, ne laissant apparaître ici et là que quelques conjonctions de coordination, voire même, sans doute à l’occasion du changement de feutre, de rares bribes de phrases malencontreusement oubliées. Voir ici l’intégralité du doc
Ce document serait-il à lui seul un réquisitoire implacable de l’inanité de ces élus ? Suffirait-il à faire toucher du doigt la profondeur abyssale de leur impéritie ? Nous sommes tentés de le croire, et avec nous, toutes les personnes encore attachées à quelques principes démocratiques étant donnés les obstacles mis à la communication de celui-ci.
Au fait, rappelons-le, cette étude nommée « projet d’investissement H3C »établie par Monsieur Charbonnier (son nom a même été masqué sur la couverture de l’étude, sans doute un secret industriel et commercial!!!) devait étayer l’opération industrielle pour laquelle nos élus n’étaient pas avares de leurs compliments, des conseillers communautaires au député de la circonscription. Nous savons tous comment ce projet grandiose à sombré neuf mois après son démarrage. D’abord dans l’échec prévisible du process industriel, fondé sur un secret de polichinelle, puis dans le drame humain quand un accident dû à l’absence de sécurité sur une machine entraîna la mort d’une jeune femme.
De quoi avez-vous peur Mesdames et Messieurs les élus? Les citoyens de nos vallées ont le droit d’être informés, de savoir comment et pourquoi telle ou telle décision a été prise, faudra-t-il que ce droit vous soit rappelé par les tribunaux ?
Gracchus
Le 17 octobre 2016
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