Gérardmer, la ressource en eau est à son plus bas niveau. La nappe phréatique et les sources alimentant le réseau d’eau potable sont à leur niveau d’alerte et sont aujourd’hui insuffisantes pour alimenter le réseau d’eau potable de la ville. La commune a décider d’injecter directement l’eau du lac dans le réseau, en déclarant, dans l’attente d’analyses chimiques et bactériologiques, l’eau non potable ! Si l’on s’en tient aux déclarations du Maire de la commune dans les médias nationaux et locaux, il n’existe qu’une seule cause à cette situation, c’est la période de sécheresse et de canicule que nous connaissons actuellement. L’augmentation exponentielle de la population saisonnière depuis la fin du printemps n’est jamais évoquée sinon pour affirmer qu’elle n’a pas connu d’évolution par rapport aux années passées !
Comme si l’explosion des constructions nouvelles destinées à la location saisonnière et les acquisitions de bâtiments anciens, fermes vosgiennes, transformés pour la même destination et rappelons-le, quasiment tous équipés de spa, jacuzzi et autres piscines, comme si toutes ces nouvelles constructions, donc, ne participaient pas à l’épuisement de la ressource devenue de plus en plus rare !
Alors oui évidemment que la sécheresse est en cause, qui pourrait le nier ? Mais qui peut nier que celle-ci n’est pas une surprise et était prévisible depuis plusieurs années. De nombreuses alertes n’ont pas manqué de se manifester, obligation d’alimenter certaines communes alentours avec des citernes, sources de montagne taries en été et automne, baisse des débits des rivières et des niveaux des lacs. Et pourtant aucune anticipation jusqu’à se trouver au pied du mur et dans l’obligation d’adopter une mesure très contestable en terme de sécurité sanitaire des habitants, et en tentant de surcroît de s’exonérer de toutes responsabilités.
Triste réalité que celle que nous présente ces élus pris de panique alors que leur rôle est d’anticiper mais qui préfèrent nier la réalité et se confier au cours des choses, entraînant avec eux leurs administrés dans des impasses funestes.
Le 03 aout 2022, La Bresse environnement